Auteur/autrice : Beni Thop
Quand la lumière s’éteint d’un coup
Chronique d’une golden hour trop courte J’avais installé mon chevalet au moment parfait : la golden hour, cette heure d’or où chaque couleur s’embrase et où les ombres sculptent le paysage.
Le pinceau glissait vite, presque fébrilement. Je savais que le temps était compté. Les ombres s’allongeaient, les couleurs se transformaient à vue d’œil. C’était une course contre la montre, une tentative désespérée de retenir ce qui fuyait déjà.
Le poids du pinceau
Dehors, le soleil caresse les collines avec cette tendresse dorée que seul le mois de juillet sait offrir. Les champs ondulent sous la brise légère, les coquelicots ponctuent les blés d’éclats vermillon, et cette lumière… cette lumière que j’ai passé tant d’hivers à regretter danse maintenant sur chaque brin d’herbe comme une invitation.
Et pourtant, me voilà, affalé dans mon fauteuil, à contempler mes pinceaux secs depuis trop longtemps, mes tubes de couleur qui semblent me reprocher leur inutilité. Le chevalet attend, plié contre le mur, patient comme un vieil ami qu’on néglige.
Il faut que j’y aille. Je le sais. Mon corps le sait. Mes yeux le savent, qui se posent malgré moi sur cette toile vierge qui me nargue depuis des semaines.
La gouache c’est mieux ?
« Ah bon, c’est de la gouache ?… Mais c’est mieux ? »
Cette remarque, je l’entends souvent en peignant dehors. Et ma réponse est simple : oui, pour moi, c’est mieux. Voici pourquoi :
Voyagez léger et testez votre matériel à la maison
Je me souviens d’une de mes premières sorties : j’avais emporté de tout. Gouache, aquarelle, crayons, pinceaux, papiers en double… Mon sac pesait un âne mort. Sur place ? J’ai utilisé… ma gouache. Le reste n’a jamais quitté le sac.
Commencez petit pour aller loin
Quand on débute la peinture en plein air, on a souvent envie de voir grand. Pourtant, commencer avec un petit format comme du A5 peut changer toute l’expérience.